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Hiroshima mon amour

Marguerite Duras

Bio express :

Marguerite Duras

Hiroshima mon amour est avant tout un scénario de film, film réalisé en 1959 par Alain Resnais. Ce dernier cherchait une histoire plausible tournant autour de la catastrophe d'Hiroshima mais ne parvenait pas à la trouver. Il fit appel à Marguerite Duras qui n'hésita pas. Le livre correspondant à cette histoire a été édité la première fois en 1960.

Couverture du Hiroshima mon amour, dit-elle

Août 1957. L'action raconte l'histoire d'amour que va vivre une jeune femme française, actrice, et un japonais, architecte, qui se rencontrent pour les besoins du tournage d'un film sur Hiroshima et les dégâts qu'on engendré les explosions de la bombe nucléaire. Au fil de leur relation le livre dérive de l'évocation de ces dégâts par le japonais vers le calvaire qu'a vécu la femme lors de la libération, alors qu'elle vivait une relation d'amour avec un soldat allemand. Tondue, rejetée, elle devra fuir sa famille et sa ville pour s'ancrer dans l'anonymat de Paris.

La redécouverte de l'amour avec ce japonais s'inscrit alors dans une volonté de faire table rase de son passé, passé qui ne parvient pas à disparaitre complètement.

Commentaire

Issu d'un scénario de cinéma, le livre "Hiroshima mon amour" est bien plus que la retranscription du scénario sous forme littéraire, c'est avant tout un véritable livre au style purement "durassien". Ca a été une volonté de l'auteure de faire ainsi plutôt que d'éditer, un an après la sortie du film sur les écrans, d'une reprise du scénario et des dialogues tels que les avaient demandé Alaine Resnais. Ainsi ce livre n'a pas une trame classique. Il se décompose en 5 chapitres distincts, chacun se déroulant à une époque différentes, dans un lieu différent. Ainsi le réalisateur fait faire un travail de reconstitution aux spectateurs, travail que l'on retrouve dans le livre bien entendu. Au fil du temps le spectateur sera amené à reporter ses propres sentiments sur les protagonistes, et ça quelle que soit l'époque, ce qui l'amène à reconstituer le puzzle de ses propres sentiments.

Les cinq parties sont, dans l'ordre :

Evocation de l'amour naissant entre les personnages

Le bombardement de Nevers et ses conséquences

La vie à Nevers pendant la seconde guerre mondiale

Le tournage du film sur Hiroshima

La manifestation refusant l'armement nucléaire

La première partie du film est plutôt étrange, mais c'est aussi une trace de la patte de Marguerite Duras. Sur des images d'horreur, en particulier de celles montrant deux corps carbonisés à Hiroshima, sont dits des textes radicaux, fermés. Il s'agit de l'échange entre un homme et une femme, l'homme prétendant que la femme ignore ce qui s'est passé à Hiroshima, la femme prétendant le savoir. Ce dialogue tranchant et finalement impossible s'arrête brusquement par la vision, par le spectateur, du corps des deux protagonistes, qui se mettent alors réellement à dialoguer. L'histoire peut commencer.

Voici la reproduction de ce dialogue.

— J'ai vu les actualités. Le deuxième jour, dit l'Histoire, je ne l'ai pas inventé, dès le deuxième jour, des espèces animales précises ont ressurgi des profondeurs de la terre et des cendres. Des chiens ont été photographiés. Pour toujours. Je les ai vus. J'ai vu les actualités. Je les ai vues. Du premier jour. Du deuxième jour. Du troisième jour.

LUI (il lui coupe la parole).

— Tu n'as rien vu. Rien. Chien amputé. Gens, enfants. Plaies. Enfants brulés hurlant.

— ... du quinzième jour aussi. Hiroshima se recouvrit de fleurs. Ce n'étaient partout que bleuets et glaïeuls, et volubilis et belles d'un jour qui renaissaient des cendres avec une extraordinaire vigueur, inconnue jusque-là chez les fleurs.

— Je n'ai rien inventé.

— Tu as tout inventé.

— Rien. De même que dans l'amour cette illusion existe, cette illusion de pouvoir ne jamais oublier, de même j'ai eu l'illusion devant Hiroshima que jamais je n'oublierai. De même que dans l'amour. Des pinces chirurgicales s'approchent d'un œil pour l'extraire. Les actualités continuent.

— J'ai vu aussi les rescapés et ceux qui étaient dans les ventres des femmes de Hiroshima. Un bel enfant se tourne vers nous. Alors nous voyons qu'il est borgne. Une jeune fille brûlée se regarde dans un miroir. Une autre jeune fille aveugle aux mains tordues joue de la cithare. Une femme prie auprès de ses enfants qui meurent. Un homme se meurt de ne plus dormir depuis des années. (Une fois par semaine, on lui amène ses enfants.)

— J'ai vu la patience, l'innocence, la douceur apparente avec lesquelles les survivants provisoires de Hiroshima s'accommodaient d'un sort tellement injuste que l'imagination d'habitude pourtant si féconde, devant eux, se ferme. Toujours on revient à l'étreinte si parfaite des corps.

— Ecoute... Je sais... Je sais tout. Ça a continué.

— Rien. Tu ne sais rien

Ce passage liminaire évoque l'impossibilité de décrire l'indicible, comme si les mots ne pouvaient pas expliquer les horreurs vécus au XXe siècle. Et il faut le truchement de deux êtres vivants pour commencer à l'évoquer à travers l'histoire vécue, finalement une histoire humaine.

Le film s'oriente ensuite vers un monologue. Le japonais pose des questions, reste fermé sur sa propre histoire pour libérer la parole de son amante. Et le film raconte alors le calvaire de cette femme à Nevers, son histoire d'amour, la mort de son amant allemand, puis sa tonte, la honte ressurgissant sur sa famille, son enfermement dans la cave familiale le temps de la repousse des cheveux, et enfin son exil à Paris.

Analyse du livre

Les messages du livre.

De cette histoire assez simple, formée essentiellement de dialogues, il en ressort quelques messages simples, sur la force de la mémoire et son corolaire, l'oubli, sur la réconciliation entre les peuples, et sur l'impossibilité de témoigner de l'indicible.

A la mémoire est liée la douleur du passé, individuel ou collectif. L'oubli vient apaiser cette douleur, mais cet oubli est difficile à atteindre et s'efforce de revenir à la mémoire. D'où un constant combat entre la volonté humaine de vivre avec sa douleur et le travail du temps qui use la mémoire et adoucit l'Homme. Hiroshima, mon amour s'inscrit dans une dialectique de la mémoire et de l'oubli où les deux phénomènes ne s'opposent pas mais sont traités en étroite relation l'un avec l'autre. S'il est un art de la mémoire, Hiroshima mon amour présente un art de l'oubli impossible à saisir sans é voquer la mémoire. De ce fait, le film et le livre, chacun à l'aide des procédés qui lui sont propres, posent la question du devoir de mémoire et la fonction de l'oubli.

Il existe une autre approche, établie par Christophe Carlier en 1994 et qui viserait à étudier le thème de la mémoire à travers les 5 parties du livre. La première partie serait dominée par un échec de la mémoire historique au sens où celle-ci relève de souvenirs appris et fabriqués; la deuxième partie met l'accent sur la mémoire individuelle et sur la réminiscence involontaire; dans la troisième partie, il y aurait une fois encore dénonciation du mensonge de la mémoire historique qui s'effacerait définitivement au profit de la mémoire intime, mise à nue dans la quatrième partie sous la forme d'un entretien psychanalytique, au cours duquel le passé effacerait le présent; la cinquième partie serait marquée par le souvenir prenant la place du présent comme celle de l'avenir, traduisant une impossibilité d'échapper au passé.

Le rapprochement des peuples

Le deuxième message est plus compréhensible, plus simple à appréhender. En mettant en parallèle deux victimes de l'Histoire sur deux périodes différentes et deux lieux opposés, l'auteur a voulu rapprocher tout types d'évènements identiques et ainsi évoquer l'absurdité des oppositions entre peuples. Le simple fait que l'histoire tourne autour d'un japonais et d'un français, que rien ne rapproche ni n'oppose, en est une évocation.

Le témoignage de l'indicible

Dans "Hiroshima mon amour" le fait de parler d'Hiroshima est tout de suite posé comme une impossibilité. "Impossible de parler de Hiroshima. Tout ce qu'on peut faire c'est de parler de l'impossibilité de parler de Hiroshima." (p. 10) Les thèmes du silence et de l'impossibilité de dire et de comprendre sont d'ailleurs récurrents dans l'œuvre durassienne.

L'impossibilité de parler d'Hiroshima revient bien sûr à l'impossibilité de témoigner, autrement dit, à l'incapacité d'authentifier ses dires en qualité de témoin. D'une part, parce qu'il s'agit d'un évènement dont « le sens, les raisons du comportement des bourreaux, des victimes, et souvent jusqu'à leurs propos apparaissent toujours comme une énigme insondable », d'autre part parce que ces hommes et femmes sont évidemment des survivants. Ce dernier terme est à saisir ici dans le sens où est survivant celui qui n'a pas vécu jusqu'au bout l'expérience. Or, d'un point de vue juridique, le témoin est celui qui a vécu le crime, qui engage son existence et sa parole contre l'existence et la parole de l'accusé justement parce qu'il était là. Selon cette définition, seuls les disparus seraient habilités à témoigner. Ainsi, le fait même que les rescapés soient restés vivants entrave l'intégralité - et non la légitimité - de leur témoignage. Les survivants se voient donc condamnés à « témoigner de l'impossibilité de témoigner ».

A noter la force du film qui parvient à traiter d'un thème purement littéraire tout en évitant les écueils propres au cinéma. L'émotion est parfaitement au rendez-vous, et le succès du film l'a bien montré. Et pour la petite histoire, il faut savoir qu'Alain Resnais et Marguerite Duras n'étaient pas d'accord sur la fin du film, à savoir si l'héroïne allait rester à Hiroshima ou pas. Du coup, la fin du film est restée ouverte !

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Marguerite duras.

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LE BLEU DU MIROIR | Critiques cinématographiques

HIROSHIMA MON AMOUR

Une actrice française se rend à Hiroshima pour tourner un film sur la paix. Elle y rencontre un Japonais qui devient son amant, mais aussi son confident, à qui elle raconte ses souvenirs d’un amour impossible avec un soldat allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

CRITIQUE DU FILM

Deuxième long métrage de fiction d’Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras, Hiroshima mon amour (1959) est encore marqué par la période de documentariste du cinéaste qu’il ne clôt pas tout à fait. Film étrange, poétique, troublant, il n’est pas facile d’accès et restera hermétique à plus d’un spectateur.

Avec la rencontre d’un Japonais (Lui) encore traumatisé par la conclusion tragique de la Seconde Guerre mondiale, et d’une Française (Elle) qui, à la suite d’une relation avec un soldat allemand, a été tondue à la fin de la guerre. Deux traumatismes qui tentent de se rejoindre et de se reconnaître. Le film s’ouvre sur une séquence magnifique : un couple s’enlace, tels deux amants de Pompéi à la peau poudreuse et scintillante. L’amour est plus fort que la mort, affirme d’emblée Resnais. Puis, nous sommes transportés à Hiroshima où nous visitons un musée dédié à la bombe atomique. Resnais utilise des images d’archives, tirées (sans que cela soit crédité au générique) d’un admirable film japonais intitulé Hiroshima (1953) qui reconstituait avec un réalisme impressionnant le 6 août 1945 et les jours qui suivirent. Un film dans lequel joue d’ailleurs Eiji Okada, qui interprète Lui dans le film de Resnais*. Une filiation qui prend tout son sens ici, comme si l’acteur apportait avec lui la mémoire de son rôle précédent.

La mémoire est d’ailleurs au centre du film et de toute l’œuvre de Resnais. Dans L’Année dernière à Marienbad (1961), un homme tente de raviver dans l’esprit d’une femme le souvenir de leur rencontre passée. Dans Je t’aime, je t’aime (1968), un employé de bureau expérimente une machine à explorer le temps et se retrouve perdu dans ses souvenirs. Dans Muriel ou le temps d’un retour (1963), une femme se demande comment construire sa vie à partir de souvenirs qui viennent encombrer le présent. Dans Hiroshima mon amour , il est question de savoir ce qui va laisser une trace dans la mémoire.

« Bien regarder, je crois que ça s’apprend »

Dans la première partie du film, nous entendons le dialogue en voix off d’un homme et d’une femme avant de les voir en chair et en os. Elle est une actrice française, lui architecte, ils sont tombés amoureux alors qu’ils sont l’un et l’autre mariés. Ils font l’amour. Elle doit rentrer en France le lendemain, il l’implore de rester plus longtemps. Puis, pour répondre à ses questions, elle se livre, il sait l’écouter. Ils restent ensemble toute la nuit. Elle lui parle de sa ville natale de Nevers, dans la Nièvre, de son histoire d’amour avec un soldat allemand et de l’humiliation qu’elle a subie à la Libération. « Bien regarder, je crois que ça s’apprend », lui dit Elle. « Tu n’as rien vu à Hiroshima », dit Lui, phrase restée célèbre, une façon de dire peut-être qu’il n’y a rien à voir à Hiroshima ou que l’Histoire n’a pas de sens.

Hiroshima mon amour

Emmanuelle Riva, dans le rôle d’Elle, est magnifique. Elle est la première d’une longue série d’inoubliables héroïnes de Resnais, souvent tourmentées, en conflit avec elles-mêmes : Delphine Seyrig dans L’Année dernière à Marienbad et Muriel , puis plus tard Sabine Azéma dans L’amour à mort (1984) ou Mélo (1986). Quant à Eiji Okada, le fait qu’il ne parlait pas français sur le tournage et qu’il ait mémorisé son texte phonétiquement donne à son jeu un côté guindé et déclamatoire, qui joue paradoxalement en faveur du film et éloigne cette histoire d’amour des clichés du genre.

Par son refus des conventions, par sa liberté narrative, par son utilisation d’une musique obsédante, lancinante (signée par deux compositeurs : Giovanni Fusco et Georges Delerue), Hiroshima mon amour a su imposer une forme de modernité cinématographique, au même titre et à la même époque que Les Quatre cents coups (1959) et L’Avventura (1960). Présenté hors compétition au Festival de Cannes en 1959, le film a bien entendu dérouté les spectateurs. Certains ont crié au génie, d’autres à l’imposture, ce qui ne l’a pas empêché de réaliser 2,2 millions d’entrées en salles en France.

Mêlant admirablement ses trois thèmes : la mémoire, l’amour plus fort que la mort, et,  comme dans son admirable Nuit et brouillard , la Seconde Guerre mondiale, Hiroshima mon amour s’avère au final une œuvre fascinante et complexe qui gagne en profondeur à chaque vision . Et dont l’influence a été grande sur de nombreux cinéastes et aspirants cinéastes. C’est aussi la première collaboration de Resnais avec de grands écrivains, et la première incursion de Marguerite Duras dans le cinéma, dans lequel elle s’illustrera elle-même comme réalisatrice. Le cinéaste poursuivra sa carrière avec d’autres écrivains illustres, dont Alain Robbe-Grillet pour son film suivant, le génial L’Année dernière à Marienbad, mais c’est une autre histoire.

* l’acteur joue aussi dans le chef-d’œuvre de Hiroshi Teshigahara La Femme des sables (1964).

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Hiroshima, mon amour

Hiroshima, mon amour

Avec Emmanuelle Riva, Eiji Okada, Stella Dassas.

Après les bombardements, une Française et un Japonais vivent un amour impossible à Hiroshima. Pour son premier long métrage, Resnais invente, sur un scénario de Duras, un nouveau langage cinématographique, révolutionnaire à son époque, et raconte la rencontre de deux traumatismes. Un fulgurant poème de passion et de destruction.

«  Hiroshima repousse les limites du cinéma. » (Jean-Luc Godard)

« Le sujet lui-même mêle une aventure passionnelle entre une jeune française et un architecte japonais à un réquisitoire antinucléaire aussi violent que pouvait l'être Nuit et brouillard vis-à-vis des camps d'extermination nazis. » (Michel Marie)

« J'ai essayé de trouver l'équivalent d'une lecture au cinéma et de laisser l'imagination du spectateur aussi libre que s'il était en train de lire un livre. » (Alain Resnais)

Alain Resnais / France-Japon / 1959 / 91 min / DCP

Séances passées

Alain Resnais / France-Japon / 1959 / 91 min

Carnets de tournage pour « Muriel » et « Hiroshima mon amour » d'Alain Resnais

Ex. : Dune 2 , Bob Marley One Love , Blanche-Neige

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Bande-annonce Hiroshima, mon amour

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Une actrice se rend à Hiroshima pour tourner un film sur la paix. Elle y rencontre un Japonais qui devient son amant, mais aussi son confident. Il lui parle de sa vie et lui répète "Tu n’as rien vu à Hiroshima". Elle lui parle de son adolescence à Nevers pendant la seconde guerre mondiale, de son amour pour un soldat allemand et de l’humiliation qu’elle a subie à la Libération.

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chrischambers86

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anonyme

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Anémone Merl

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Photo Hiroshima, mon amour

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Commentaires

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  • Monica Vitti Voila un film qui marque ! Réalisation, photographie, ambiance étrange, faits historiques, bande original à part ... A des années lumières de ce que Resnais à put faire ensuite avec "Marienbad". 4/5
  • Monica Vitti Voila un film qui marque ! Réalisation, photographie, ambiance étrange, faits historiques, bande original à part ...
  • spider1990 3,5/5 Un film un peu essentiel qui tisse les basses de cette période légendaire qu'est la nouvelle vague, mais qui de puissance narrative pour nous toucher en plein cœur.
  • Cinematraque " Le premier long métrage d’Alain Resnais ressort enfin dans une version restaurée. L’occasion exceptionnelle de voir le film sur grand écran, mais surtout d’approcher une œuvre qu’il faut dépouiller de l’aura mythique et critique qui a fini par l’ensevelir. Tel qu’il est, le film, dans sa beauté brute, surprend par sa modernité radicale. Un film contemporain des premières œuvres de la Nouvelle Vague, et qui s’en détache. " La suite sur le site: http://www.cinematraque.com/20...

Hiroshima, mon amour

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«  Nous sommes dans l’été 1957, en août, à Hiroshima. Une femme française, d’une trentaine d’années, est dans cette ville.  Elle y est venue pour jouer dans un film sur la Paix. L’histoire commence la veille du retour en France de cette Française. Le film dans lequel elle joue est en effet terminé. […] C’est la veille de son retour en France que cette Française, […] rencontrera un Japonais (ingénieur, ou architecte) et qu’ils auront ensemble une histoire d’amour très court e... » (1)

Analyse et critique

Un homme - un Japonais ( Eiji Okada ) - et une femme - une Française ( Emmanuelle Riva ) - s’étreignent dans une chambre d’hôtel. Celle-ci raconte à son amant le parcours commémoratif qu’elle effectua les jours précédents dans Hiroshima. Au récit de sa maîtresse, l’homme oppose une dénégation ferme, absolue même : «  Tu n’as rien vu à Hiroshima. Rien.  »

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En visiteuse appliquée, la Française n’a pourtant omis aucun des lieux de mémoire entretenant le souvenir de l’attaque atomique du 6 août 1945. En contrepoint visuel des propos de la femme, défilent alors à l’écran des images d’essence documentaire, venant confirmer l’exhaustivité du périple mémoriel entrepris par l’héroïne du film. Cette dernière a ainsi visité le musée dévolu au bombardement - «  Quatre fois  » précise-t-elle même - où elle a pu consulter des «  panneaux documentaires  », observer dans les vitrines aussi bien des «  reconstitutions  » que de saisissantes reliques comme ces «  peaux humaines flottantes  » ou bien encore ces «  chevelures anonymes que les femmes de Hiroshima retrouvaient tout entière tombées le matin, au réveil.  » La Française s’est aussi rendue Place de la Paix, s’arrêtant devant le monument en forme d’arche rendant hommage aux victimes. À propos de ces dernières, la femme aura appris leur nombre : « Deux cent mille morts. Quatre-vingt mille blessés.  » Toujours soucieuse de précisions chiffrées, telle une élève consciencieuse, l’héroïne se rappelle encore qu’il ne fallut que « neuf secondes  » pour que ces trois cent mille personnes soient exposées à une température de «  dix mille degrés  », c’est-à-dire «  la température du soleil. »

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Parcourant des espaces, la femme s’est en outre confrontée aux images évoquant la catastrophe : des «  photographies  », des «  bandes d’actualité  » mais aussi «  des reconstitutions […] faites le plus sérieusement possible  » sources d’une « illusion […] tellement parfaite que les touristes pleurent.  » Ne se contentant pas de ces lieux de mémoire - les uns concrets et spatiaux, les autres immatériels et iconographiques -, la femme est enfin allée à la rencontre des «  rescapés et [de] ceux qui étaient dans le ventre des femmes de Hiroshima.  » Lors d’un passage à «  l’hôpital  » de la ville, l’actrice a vu cette «  jeune fille brûlée  », cette autre «  aveugle aux mains tordues  » et, encore, ce «  bel enfant […] borgne . » Témoin de la souffrance des corps, la Française l’a aussi été de celle des esprits, parlant à son amant de cet «  homme [qui] se meurt de ne plus dormir depuis des années.  » Rien de ce qui concerne la tragédie du 6 août ne semblerait donc avoir échappé à la rigoureuse observatrice qu’est la Française, affirmant d’ailleurs au terme de son récit : «  Je sais tout. »

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Ce à quoi son amant japonais se contente de rétorquer : « Rien. Tu ne sais rien. » Lapidaire, catégorique, le propos vient comme signifier l’échec des efforts déployés par la société nippone pour entretenir le souvenir de la tragédie atomique. Une inanité de l’entreprise mémorielle que la réalisation d’ Alain Resnais semble confirmer. Le cinéaste prend, en effet, le parti de n’illustrer les propos de la Française que par des plans brefs, réduisant les diverses représentations du bombardement nucléaire et de ses conséquences à des sortes de vignettes. Ces dernières s’enchaînent, en outre, sans autre logique que celle - énumérative - du discours de la femme. C’est-à-dire un choix de montage qui n’est pas sans rappeler la mécanique formelle d’une projection de diapositives touristiques.

Une équivalence que suggère, par ailleurs, le dialogue lorsque - ainsi qu’on l’évoquait précédemment - la narratrice (2) fait mention des pleurs arrachés aux « touristes  » par ces films reconstituant le bombardement nucléaire. Des « touristes  » dont Alain Resnais montre, enfin, explicitement la présence à Hiroshima en glissant dans le kaléidoscope accompagnant les descriptions de la Française la vision d’une échoppe vendant cartes postales et autres souvenirs. Ou bien encore celle d’un bus permettant d’effectuer un  "atomic tour" guidé à travers la ville... Et voici Hiroshima relégué à un simple décor destiné à la mise en scène d’attractions transformant l’horreur nucléaire en une marchandise spectaculaire.

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Pas uniquement touristiques, les attractions atomiques ainsi bâties à Hiroshima peuvent être aussi d’ordre cinématographique. Ainsi que le suggèrent, notamment, les moments de Hiroshima  mon amour dépeignant le tournage de ce «  film édifiant sur la Paix  » dans lequel la Française interprète un rôle d’infirmière. Quelques uns des motifs visuels convoqués lors du récit initial de la comédienne réapparaissent à cette occasion. Des figurants brandissent ainsi des pancartes sur lesquelles figurent des photographies très agrandies de victimes de la bombe, semblables à celles que la Française vit lors de sa visite au musée. Ramenées au statut de banals accessoires cinématographiques, qui plus est mécaniquement agités par leurs porteurs, ces représentations se voient impitoyablement privées de leur atroce signification. Ce ne sont plus que des formes vides de sens, en cela identiques à cet autre figurant campant «  un faux brûlé qui […] perd sa cire qui  fond dans son cou.   » L’apparition dans le champ de ce simulacre ostensible de mort achève d’assimiler l’œuvre en cours de réalisation à une imposture consumériste. Et cette dernière ne vaut, in fine , pas mieux que l’un de ces « films publicitaires sur le savon  » ainsi que le déclare la comédienne à son amant.

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Intervenant au terme de la première moitié de Hiroshima mon amour , ce constat désabusé laisse donc son spectateur face à cette troublante interrogation : la cité bombardée, plutôt qu’un authentique lieu de mémoire, ne serait-elle en réalité que l’une des innombrables scènes où se fabrique la société du spectacle ? S’il en va désormais ainsi, alors le souvenir du martyr de Hiroshima n’est rien d’autre qu’un matériau duquel l’on tire diverses marchandises : là des services touristiques, ici un film à gros budget. (3) Et il est impossible d’apprendre quoi que ce soit de cet événement. Le JAMAIS PLUS HIROSHIMA , s’étalant en lettres capitales sur les pancartes brandies lors du tournage du «  film sur la Paix  », n’est qu’une formule aussi vaine qu’un slogan publicitaire. Et l'on peut alors craindre qu’une nouvelle apocalypse atomique ait un jour lieu... ainsi que le prophétise l’héroïne au début du film : «  Je sais encore. Ça recommencera. […] Ça recommencera. Il y aura dix mille degrés sur la terre. Dix mille soleils, dira-t-on. L’asphalte brûlera.  »

Le film, à l’instar de la Française, semble à ce moment précis comme sur le point de céder à une noire désespérance... que la seconde partie de Hiroshima mon amour mettra lumineusement en échec. Au-delà de leur apparente artificialité, les stances de la Française devant les vestiges de la souffrance parsemant la ville ont déclenché chez elle une authentique épiphanie mémorielle. Car la psyché de la femme est lardée de profondes blessures infligées pendant l’Occupation. Un passé traumatique que la comédienne avait jusque-là dû taire (4) , étant donnée l’origine historiquement illégitime du malaise la taraudant. On apprendra en effet qu’«  elle a eu à Nevers un amour de jeunesse allemand ... » Il sera ensuite révélé que ce soldat allemand - abattu par la Résistance - agonisa «  toute la journée et puis toute la nuit suivante  » à ses côtés. Et qu’enfin, cette liaison valut à la jeune femme de devenir une «  petite tondue de Nevers  », reléguée par ses parents pendant des mois dans une cave avant de devoir fuir la cité ligérienne pour Paris...

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Éminemment ambigu - car aussi douloureux que honteux - le traumatisme à l’action chez la femme est d’une nature semblable à celui des habitants de Hiroshima. Ces derniers sont, au regard de l’Histoire, à la fois victimes (de l’atrocité atomique) et coupables (puisque citoyens d’une des nations responsables de la Seconde Guerre mondiale). Cette communauté de souffrance est, d’ailleurs, suggérée par quelques unes des images initiales du film. Durant les premiers instants de Hiroshima mon amour , se déploie à l’écran une série de gros plans montrant les épaules de la Française et du Japonais faisant l’amour : « Ces deux épaules s’étreignent et elles sont comme trempées de cendres. » Un dernier détail qui rend, fugitivement, le corps de la femme semblable à ceux des Japonais carbonisés par le feu nucléaire. C’est-à-dire une puissante métaphore visuelle de la fraternité traumatique liant la Française aux victimes de Hiroshima. Ces dernières, sans cesse évoquées par le maillage mémoriel quadrillant la ville, agiront donc comme autant de miroirs dans lesquels l’héroïne du film s’autorisera enfin à voir sa souffrance. Et ce lors d’un processus à la fois douloureux et salvateur génialement résumé par cet oxymore durassien : «  Tu me tues. Tu me fais du bien.  » Disant ensuite sa propre histoire à son amant, elle se réconcilie avec elle-même. Et, transfiguré en une extraordinaire confession, le second des récits faits par la Française au Japonais constituera le climax de Hiroshima mon amour .

L’héroïne ne mentait donc nullement quand, répliquant à son amant incrédule, elle affirmait : «  J’ai tout vu. Tout. » Encore faut-il savoir regarder. Et, ainsi que Hiroshima mon amour en fait la puissante démonstration, il n’est en la matière de meilleurs "voyants" que ceux qui sont agis par «  l’évidente nécessité de la mémoire. »

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(1) Il s’agit là d’extraits du synopsis de Hiroshima mon amour rédigé par Marguerite Duras elle-même. Celui-ci est reproduit en intégralité dans le volume de la collection Folio comprenant, en outre, le scénario et les dialogues écrits par la romancière. C’est de ce même volume que proviennent toutes les citations apparaissant dans l’article : les unes sont empruntées aux dialogues, les autres aux indications de mise en scène de Marguerite Duras. (2) Les deux personnages sont anonymes, Marguerite Duras les désignant dans son scénario uniquement par les pronoms  "Elle" et "Lui". La romancière décrit la Française de la manière suivante : « Elle a trente-deux ans. Elle est plus séduisante que belle. […] Tout, chez elle, de la parole, du mouvement, "en passe par le regard". » Autant de caractéristiques qu’Emmanuelle Riva incarne idéalement. De même que Eiji Okada restitue parfaitement cet « homme d’une quarantaine d’années […] grand […] moderne, déniaisé quant à l’essentiel » imaginé par Marguerite Duras. (3) Rappelons aussi que le personnage s’exprime alors dans le cadre d’une chambre d’hôtel. (4) L'ampleur des fonds investis dans la production de ce « film édifiant sur la Paix » est suggérée tant par le nombre de figurants qu’il mobilise - ce sont au moins « cinq cents étudiants japonais » qui apparaissent lors des scènes consacrées au tournage de cette œuvre anonyme - que par le fait qu’il s’agit d’un film « international. » (5) Un refoulement que révèle, notamment, cet échange entre les deux amants : «  - Ton mari, il sait cette histoire ? - Non. »

DANS LES SALLES

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DISTRIBUTEUR: TAMASA

DATE DE SORTIE : 17 JUILLET 2013

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Hiroshima Mon Amour Essay Questions

By alain resnais, essay questions.

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Written by Siciu Magdalena

Why did the women in Hiroshima and near Hiroshima lose their hair?

The bomb that destroyed Hiroshima was an atomic one. The ones who were in its range were killed immediately but its effect was obvious even years later because many people were affected by the radiations. Some people developed various illnesses, including leukemia and cancer, while other simply lost their hair. Just like many people today who undergo radiation treatment end up losing their hair, many women and men simply woke up with large chunks of their hair missing or falling out without them knowing about what is happening. This has the purpose of showing that the atomic bomb did a lot more damage than just killing the people in the city. It affected the lives of those who survived in many ways, by affecting the environment and by affecting their health.

What does the man want to transmit through the line "You saw nothing in Hiroshima. Nothing.’’?

The woman who talks with the Japanese man is a French actress who went to Japan to play in a movie. When she arrived in Hiroshima, the actress became extremely interested in Hiroshima and in its history. She visited all the historical sites and even the museums presenting the history of the town and the way in which the people were affected by the bomb. This made the French woman feel comfortable claiming she knows everything there is to know about Hiroshima. The man’s words try to make her realize that while she does know some little things about Hiroshima, she does not know the whole truth because only those who went through those things can claim they truly know about what happened.

What may be one of the reasons that the female character is unable to feel anything for her male counterpart?

The French actress is presented as being cold and keeping herself separated from the Japanese man who loves her. While the Japanese man claims he will do anything for her and that a life without her would be an unbearable one, the woman remains unaffected. It is implied that one of the possible reasons why the actress remains unaffected is because she suffered some form of traumatic event while in Europe during the war. It is possible that she suffered hunger, beatings, or that she was sexually assaulted and this made her incapable of feeling anything for a male. While it is not clear what happened, the idea transmitted is that the actress suffered some form of traumatic event that changed her.

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Hiroshima Mon Amour Questions and Answers

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Hiroshima mon amour, 4th chapter: Place de la paix (0:30:31 to 0:39:38)

This happens through the whole narrative. Much of the history and the emerging love work as metaphors for each other.

Hiroshima mon amour, 5e chapitre C’était à Nevers (0:39:39 à 0:57:10)

Sory, I need this in English. Thanks!

Hiroshima mon amour, 6 Un jour, je ne me souviendrai plus de rien… (0:57:27 à 1:08:32) 7 Reste avec moi (1:08:33 à 1:15:15)

Sorry, you will need to ask this in English. Thanks.

Study Guide for Hiroshima Mon Amour

Hiroshima Mon Amour study guide contains a biography of Alain Resnais, literature essays, quiz questions, major themes, characters, and a full summary and analysis.

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Alain Resnais, "Hiroshima mon amour" : analyse séquentielle

Résumé du document.

Le générique : de 00 : 00 : 32 à 00 : 02 : 02 Le générique est construit autour d'une image de fond qui pourrait être interprétée de plusieurs manières. L'écriture se construit de manière symbolisante autour de cette image. 00 : 00 : 34 : L'image du générique : 2 interprétations : - schéma de la ville Hiroshima (branche : fleuves) - une cicatrice sur un corps d'une victime (le fond ressemble bcp à de la peau) : passage du temps, cicatrice (mémoire) que l'on ne peut effacer (...)

[...] Entrée dans la mémoire aussi marqué par autre musique : 03 : 23 5ème plan. Fondu enchaîné qui symbolise à nouveau le passage du temps et cette fois, le retour définitif à la réalité, au présent ( c'est prk les personnages parlent pou la 1ère fois > mais sujet de discussion = passé, souvenirs ( alternance incessante entre passé/présent. Main de la femme = lié à la cicatrice du générique. L'entrée dans l'hôpital, le travail de la mémoire : 00 : 03 : 26 à 00 : 03 : 54 Dans cette partie, le spectateur pénètre doucement et progressivement dans l'hôpital par des plan successif et des travelling : 04 : 03 A nouveau le travelling avant fluide, mais cette fois il n'y a pas de figurant. [...]

[...] ( Ici, l'écriture ne couvre pas l'image de fond, elle vient se placer en dessous : Une branche semble rejoindre Hiroshima et l'autre amour ( lien profond entre les 2 termes : 01 : 11 ( Ici l'écriture semble encadrer l'image du fond (l'écriture ne couvre pas l'image). Comme si la musique venait encadrer la mémoire, la conserver. Les cinq 1ers plans d'ouverture : de 00 : 02 : 10 à 00 : 03 : plans se succèdent par des fondus enchaînés : pourrait représenter le passage du temps, incessant et la mémoire de la bombe : cendre, poussière brillante, normal, humidité = liquide : 02 : 10 1er plan. [...]

[...] La sortie de l'hôpital : 00 : 03 : 59 à 00 : 04 : 05 Après la pénétration dans l'hôpital, la mémoire et le rejet de cette mémoire verbalisé par le Japonais : tu n'a rien vus le spectateur est dirigé ver l'extérieur : 04 : 04 raccord rapide : plan sur le dos ( la française est brusquement sortie de son souvenir. La femme (et le spectateur) se retrouve un court instant au présent, avant de se replonger dans le souvenir (scène 2). [...]

[...] ( plan cendre : les cendres provoqué par la bombe, les 2 corps enlacés pourraient représenter les victimes de Hiroshima. ( illustre aussi la fusion nucléaire, le solide. ( thème de la mémoire : trace sur les corps (comme lorsque la femme dit déforme moi : 02 : 57 3ème plan. Fondu enchaîné qui semble nous ramener à la réalité, au présent (absence de cendre) et symbolise le passage du temps + changement de musique : comme un réveil. ( reformation des corps détruis par la bombe. Renaissance d'une image mort (Alain Resnais). [...]

[...] ( illustration de l'explosion nucléaire qui transforme le solide en liquide, le solide se détruit par la chaleur ( d'ou la brillance de la cendre. ( la mémoire commence à s'effacer : oubli : 03 : 13 4ème plan. Fondu enchaîné qui montre la passage du solide au liquide : les cendres ont chauffés et sont devenu liquides, symboliser ici, par la sueur, l'humidité. ( sans cesse passage liquide/solide, solide/liquide : 03 : 32 fluidité du travelling avant : pénétration dans l'hôpital ( dans le souvenir. [...]

  • Nombre de pages 3 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 04/02/2010
  • Consulté 13 fois
  • Date de mise à jour 04/02/2010

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Alain Resnais, cinéaste de la mémoire #1 – Hiroshima mon amour

  • Prépa Économique
  • Culture Générale
  • 07 septembre 2018
  • Margaux Pibourdin

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Major Prépa > Académique > Culture Générale > Alain Resnais, cinéaste de la mémoire #1 – Hiroshima mon amour

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Quelques mots sur le cinéaste et son oeuvre

  • Alain Resnais, considéré comme le cinéaste par excellence de la mémoire , est un célèbre réalisateur français qui a  marqué l’histoire du cinéma par ses films comme Nuit et Brouillard, L’Année dernière à Marienbad et évidemment le grand Hiroshima Mon amour , etc. Ces derniers ont tous un point commun : celui d’aborder le thème de la mémoire, et/ou de l’histoire. Mais Resnais reste prudent sur ce sujet, il dit que « le thème de la mémoire est présent chaque fois qu’une pièce est écrite ou qu’un tableau est peint ».
  • Dans Hiroshima mon amour , l’ omniprésence du lexique de la mémoire (« oubli », « tuer le temps » « un jour », « plus jamais », ou « mémoire » …) nous permet d’affirmer qu’il s’agit du thème central de ce film. Sur la phrase : « Pourquoi nier l’évidente nécessité de la mémoire ? » Dans ce film, Resnais montre cinq plans de la coupole du Palais de l’industrie, le seul bâtiment à être resté debout après la désintégration atomique. Ces plans sont un rappel de ceux de la coupole de la Bibliothèque Nationale dans Toute la mémoire du monde .
  • Brièvement,  Hiroshima mon amour est un film réalisé par Alain Resnais et dont le scénario a été écrit par Marguerite Duras . L’histoire se déroule en 1957 à Hiroshima, où une actrice française est venue tourner un film sur la paix. La nuit précédant son départ, elle rencontre un architecte japonais avec lequel elle a une aventure amoureuse. Cette brève liai­son donne lieu à l’évocation très personnelle des circonstances historiques du bombardement atomique d’Hiroshima ainsi qu’à la remémoration de l’amour de jeunesse de la jeune femme, un soldat allemand.

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1)   Se souvenir pour oublier

Qu’est-ce que la mémoire une forme d’oubli….

  • Duras, scénariste d’ Hiroshima mon amour ( HMA), partage au cours d’une interview sa conception de la mémoire  : « La mémoire, c’est toujours pareil: une sorte de tentative, de tentation d’échapper à l’horreur de l’oubli. […] La mémoire, de toute façon, est un échec. Vous savez, ce dont je traite, c’est toujours la mémoire de l’oubli. On sait qu’on a oublié, c’est ça la mémoire, je la réduis à ça.» (Duras à Montréal, 1981, p. 41). C’est cette  dialectique récurrente de la mémoire et de l’oubli que l’on retrouve dans HMA, celle-ci est inexorable puisque le travail du deuil n’est jamais entièrement accompli.
  • Cette impossibilité de pouvoir oublier, Gilles Deleuze l’explique dans son ouvrage consacré au cinéma Le temps et l’espace par « les nappes du passé », c’est-à-dire des vagues de souvenirs qui remontent à la surface par le biais de rappels inattendus. Tomber amoureuse par exemple, constitue une réminiscence pour le personnage d’Emmanuelle Riva qui ne s’attendait pas à un nouvel amour, et une double opportunité : celle de se remémorer, puis d’oublier .  Car accepter  son nouvel amant,  c’est renouer avec l’amour  perdu, sa propre histoire individuelle, et faire le deuil de ce que l’on tente d’enterrer. Se remémorer les morts, des proches ou des plus éloignés, leur souffrance, à Hiroshima ou ailleurs, n’est pas un refus du passé, c’est au contraire être encore en vie, faire un pas vers le futur.

Une femme en deuil : se souvenir pour oublier

  • L’idée centrale d’ Hiroshima mon amour (HMA) est que la mémoire est une forme de l’oubli : l’oubli ne peut s’accomplir totalement qu’une fois que la mémoire a elle même totalement accompli son oeuvre. Vis à vis de son amant japonais, la jeune actrice qui tourne un film à Hiroshima sur la bombe atomique, se trouve, quatorze ans plus tard, dans une situation comparable à celle qu’elle avait vécue, pendant la guerre, avec un soldat allemand. Toute la démarche du film consiste à lui faire reconnaître cette similitude, la comprendre et s’en libérer.
  • Son ancienne aventure, que son atrocité rendait insupportable, est oubliée. Non pas disparue, non pas liquidée, mais présente au contraire, et comme le film le montrera, écrasante dans cet oubli même. L’oubli est donc, d’une certaine façon, mémoire. Mais une mémoire sans distance, une mémoire encore vécue, subie, et qui, pour cette raison, n’a pas la force d’endurer ce qui l’écrase.  Parce qu’elle ne peut pas l’endurer, l’héroïne le cache. C’est le premier mouvement, antérieur au film. Le deuxième moment; sa mémoire est dévoilée. Un certain présent fait resurgir un certain passé qui est resté si longtemps couvert du voile de l’oubli. Elle raconte ce passé au Japonais et l’image obsédante devient enfin un souvenir, le passé est enfin saisi comme passé. Ce qui fut n’est plus : le drame d’autrefois perd son prestige paralysant, il entre dans une histoire. Le temps se remet à couler, l’héroïne semble guérie, et Hiroshima meurt avec Nevers.

Ainsi, la remémoration de la protagoniste est le signe que le travail du deuil s’est accompli.

En vivant à nouveau la douleur de Nevers, elle en fait aussi son deuil.

Les souvenirs continuent pourtant de hanter le personnage… L’impossibilité d’oublier ?

  • Toutefois, cela est peut être à nuancer. Dire que l’héroïne est guérie, c’est négliger toutes les dernières scènes d’errance où elle semble plus désemparée que jamais . En effet, vers 1h05 , on voit ce travelling arrière de la Française, en train de marcher, vêtue d’un ensemble blanc. Elle est sur la droite du champ, et à gauche, en retrait, se trouve le Japonais. Des banderoles sont agitées, il la rattrape et la caméra s’immobilise. Derrière eux, une inscription “Fukuya” et le logo de cette firme apparaissent le long des murs. Il dit “reste à Hiroshima avec moi.” Elle fait un signe négatif de la tête et recommence à marcher. Le travelling arrière reprend. Le Japonais reste en arrière, marchant plus lentement. Elle avance en pleine lumière, lui dans la pénombre, et commence un monologue intérieur “Il va venir vers moi … Il va me prendre par les épaules … Il m’embrassera, il m’embrassera et je serai perdue.”  Elle baisse son poing, et s’ensuivent plusieurs plans dans lesquels on la voit marcher, dans la nuit, à Hiroshima, avec une multitude d’enseignes lumineuses. Puis, des plans de Nevers apparaissent et l’héroïne disparaît de l’image. Seules les villes sont filmées. Elle, elle continue à parler, à s’adresser à un homme :
“Je t’attendais dans une impatience sans borne, calme. Dévore moi.” ”Nous allons rester seuls mon amour.” “Tu me tues, tu me fais du bien.” “Du temps passera, du temps seulement.”
  • Analyse   du passage à 1h05 : Le passage décrit apparemment une déambulation dans une ville moderne , la nuit. Cette déambulation paraît se boucler sur elle même dans le sens où la publicité pour Fukuya présente au début, réapparaît vers la fin; la remarque vaut aussi pour l’enseigne lumineuse. A ce moment, tout se passe comme si Resnais se défaisait progressivement de ses personnages et cherchait à les renvoyer au néant, à retrouver le climat d’indistinction du départ. Si l’on excepte le tout début de son errance (“Il viendra vers moi …”), qui renvoie à une situation présente, à une action possible (Le Japonais est en effet présent), il est difficile de situer précisément ce qui est dit, d’autant plus qu’elle finit par être absente à l’image. Et de qui parle-t-elle? A quel homme s’adresse t-elle? Ce monologue rassemble les thèmes de la mémoire, de l’oubli, du désir, du “jamais plus”. Ce passage vient après la scène du café au bord du fleuve, après la gifle, quand tout d’un coup, l’épisode de Nevers est renvoyé à la mémoire et à l’oubli, entraînant avec lui l’aventure actuelle de Hiroshima. La Française, complètement désemparée a regagné son hôtel où elle semble prendre une distance par rapport à elle même, à cette autre elle même qui a vécu “un amour impossible” à Nevers, puis elle est ressortie et a rencontré une fois de plus le Japonais.
  • Qui plus est, Hiroshima, en tant que lieu hanté par le deuil multiple, représente l’endroit le moins approprié où l’on puisse guérir d’un deuil. L’héroïne semble même apeurée par cette répétition amoureuse, et entre mémoire et oubli, toujours prête à succomber à l’une et à sombrer dans l’autre, interminablement, puisqu’il est affirmé: « Ça recommencera».

2) De la mémoire individuelle à la mémoire collective

J’ai mis face au chiffre énorme des morts d’Hiroshima l’histoire de la mort d’un seul amour inventé par moi. (Marguerite Duras).
  • La mémoire individuelle de chaque personnage est inscrite très profondément dans la mémoire collective. Ils sont une forme d’incarnation de la mémoire collective : l’une représente le drame vécue par les tondues de la seconde guerre mondiale ; l’autre représente le peuple japonais décimé par la violente bombe nucléaire à Hiroshima. Toutefois, quelques précisions sont à apporter.

La mémoire vécue, l’histoire lue 

  • Il est important ici de bien faire la distinction entre mémoire et histoire. La mémoire, c’est subjectif, c’est une expérience personnelle en soi. C’est quelque chose qui est vivement remarqué dans HMA, notamment dans les premières scènes du film. Lorsque Emmanuelle Riva dit qu’elle a “tout vu à Hiroshima”.
ELLE — J’ai vu les actualités. Le deuxième jour, dit l’Histoire, je ne l’ai pas inventé, dès le deuxième jour, des espèces animales précises ont ressurgit des profondeurs de la terre et des cendres. Des chiens ont été photographiés. Pour toujours. Je les ai vus. J’ai vu les actualités. Je les ai vues. Du premier jour. Du deuxième jour. Du troisième jour. LUI (il lui coupe la parole). — Tu n’as rien vu. Rien. Chien amputé. Gens, enfants. Plaies. Enfants brûlés hurlant.
  • Ainsi, elle n’a vu seulement que des photos, a lu des journaux, s’est rendue au musée … Elle ne connaît en fait que l’histoire écrite, matérielle et objective d’Hiroshima, puisque la mémoire au contraire de l’histoire, c’est du subjectif, du vécu, c’est toujours « à l’oral » (voir l’article sur Paul Ricoeur) . En outre, les deux personnages se rejoignent pour qu’elle rejoue au cinéma un pan de son histoire, comme si là encore, elle désirait pénétrer cette mémoire collective mais qu’elle ne le pouvait pas, car elle ne l’avait pas vécu. On peut connaître l’histoire d’un événement, mais seul ceux qui l’ont vécu en ont la mémoire. Et ici, l’héroïne n’a pas fait d’expérience de mémoire à Hiroshima.

Pour former une mémoire intime à deux

  • Comme le dit Gilles Deleuze, « il y a deux personnages mais chacun a sa propre mémoire étrangère à l’autre. Il n’y a rien de plus commun. C’est comme deux régions de passé incommensurables, Hiroshima, Nevers. Et tandis que le Japonais refuse que la femme entre dans sa propre région  (J’ai tout vu … tout … – Tu n’as rien vu à Hiroshima, rien), la femme attire dans la sienne le Japonais volontaire et consentant jusqu’à un certain point.  N’est ce pas pour chacun une manière d’oublier sa propre mémoire, et de se faire une mémoire à deux, comme si la mémoire devenait monde et se détachait des personnes ? » ( L’image temps ).
  • Il y a donc bel et bien une mémoire à plusieurs qui se crée dans HMA . Désormais, l’héroïne ne pourra se remémorer Nevers sans Hiroshima et sans son amant japonais, qui est entré dans son histoire. Les villes, les personnages sont maintenant liés à jamais : Hiroshima sera pour la femme le présent de Nevers, mais Nevers sera pour l’homme le présent d’Hiroshima.
  • Ainsi, lorsque le moment est venu de se quitter. Elle le regarde et lui dit: « Hi-ro-shi-ma… c’est ton nom »..Il lui répond : « C’est mon nom, oui. Ton nom à toi est Nevers. Ne-vers-en-Fran-ce »…

Que retenir de cette analyse ?

  • Le travail de mémoire est nécessaire pour faire le deuil d’un événement tragique et douloureux. Afin d’oublier, les protagonistes de ce film doivent se souvenir des atrocités qu’ils ont vécu. Victimes de grands événéments historiques, qui ont marqué les consciences collectives, ils se reconstruisent grâce à l’échange, à la parole mais aussi grâce à l’amour.
  • La mémoire est vécue, l’histoire est lue. Ce film retrace deux parcours singuliers, des mémoires particulières inscrites dans des histoires collectives , que nul ne peut vraiment comprendre s’il n’en a pas fait l’expérience. Toutefois, par leur proximité, les deux personnages créent de nouveaux souvenirs, et entrent chacun à leur tour dans les souvenirs de l’autre. Ils tentent de faire entrer respectivement l’autre dans leurs souvenirs pour créer une « mémoire à deux », à la fois intime, personnelle mais aussi partagée.

  N’hésitez pas à lire nos autres analyses  ICI  😉 

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A Collection Of Essays

Hiroshima mon amour – Summary, Analysis

Summary: .

A Japanese man and a French woman meet and become lovers in Hiroshima in 1959. The woman is in Japan to act in a film aimed at promoting peace. The intensity of this brief love affair allows her to revisit the trauma of her first love at the age of 18 with an occupying German soldier in Nevers in France during the Second World War. Everything that happens occurs explicitly against the backdrop of the dropping of the atomic bomb on Hiroshima in 1945 and implicitly against the tension of the Cold War arms race of the 1950s. 

In July 1945 scientists in the United States tested the first atomic bomb in New Mexico. On 6 August, as part of the endgame of the Second World War and with Germany defeated, an atom bomb was dropped on Hiroshima in Japan. The bomb levelled the city and caused around 80,000 immediate deaths. Three days later a second atom bomb was dropped, this time on Nagasaki, causing 40,000 deaths. On 14 August Japan surrendered. In 1952 the United States tested its first hydrogen bomb. Less than a year later, the Soviet Union tested its first hydrogen bomb. The Cold War was fully underway. Hiroshima mon amour has to be seen against the historical background offered by the Second World War and the Cold War, and more specifically against the backdrop of the emergence of thermonuclear warfare. 

The film is both an exploration of the nature of human society and in investigation of individual human experience. At the beginning of the film the central female character tells her Japanese lover she has paid four visits to the Hiroshima Peace Memorial Museum.1 Her recall of this place along with her testimony to the impact it has had on her enables the filmmakers to take us on a virtual tour of the museum. The full horror of the brutality of war is brought home to the viewer.2 Over a shot of exhibits in glass jars such as might be seen in a laboratory, her voiceover records, ‘Human skin, floating loose, still bearing the fresh bloom of suffering’. The poetry of Duras’s language (here centred in the tension created between the idea of ‘fresh bloom’ set against the dreadfulness of the rest of the sentence) continually forces us to reflect longer and harder on a subject we might already find distressing enough. 

But we might also note the strength of political conviction inherent in the words and images we are shown. When, for example, over shots of Japanese protests and demonstrations against nuclear weapons,3 the woman tells us, ‘Anger stirred whole towns’, Duras goes on via her character to tell us who these people were angry with. 

“They were angered whether they knew it or not by the fundamental inequality imposed by some nations on others, by the fundamental inequality imposed by some races on others, by the fundamental inequality imposed by some classes on others.” 

If this is the voice of the woman, it is also the polemical stance of Duras. Hiroshima mon amour exists within a strong socio-political context; in part the motivation behind the film is the straightforward desire to document within a forceful fictional narrative the obscenity of a thermonuclear attack. 

However, Resnais and Duras have chosen not to use the documentary form but to frame documentary aspects within a tragic love story. They are aware of the problems inherent in making a film about ‘Hiroshima’: how could a film crew from the West, fly to Japan for a few weeks or months and hope to create a record of such an experience?4 In their film the woman asks at one point: ‘What can a tourist do other than weep?’ And this highlights the problem; when all is said and done, they are ‘tourists’. 5 

At the same time, the film that is eventually created also clearly demonstrates the awareness of Resnais and Duras that neither ‘documenting’ nor ‘fictionalising’ human experience is in any way ‘straightforward’. How can the experience of Hiroshima on August 6th 1945 be ‘experienced’ after and beyond the event itself? Even exhibits in the museum cannot move beyond being ‘reconstructions’ as the woman frequently acknowledges. 

Despite her attempt to recount precisely all she has seen in Hiroshima relating to the bombing, the woman’s Japanese lover repeatedly tells her, ‘You saw nothing in Hiroshima’. The first time he says this, she responds, ‘I saw everything; everything’. 6 There is, of course, a sense in which she did see ‘everything’; she did see some sort of record of all that wo/man is capable of inflicting on fellow human beings, and she did, therefore, ‘see’ in a way some sort of definitive statement of all that there is to be said about wo/man. In another sense she saw ‘nothing’ of the real horror of the actual experience of the bomb and its immediate aftermath. And yet, in the deeper, more profound, sense in which the word ‘nothing’ has often been used in literature, she did see the emptiness, the hollowness, the ‘nothingness’ of human life and the individual human experience. 

In an effort to counter his repeated pronouncement in the first few minutes of the film that she saw nothing she has her own mantra-like, repeated phrase. ‘Four visits to the museum in Hiroshima’, she recites, as if the precision of her documentation (‘four times’) and the sheer number of visits must mean she has acquired some type of solid, factual knowledge. 

Echoing the man’s use of ‘nothing’, the woman sums up her problem, that is also the problem for Resnais and Duras, and the problem for us both as viewers of the film and as people looking back on the dropping of the atom bomb: 

“I saw people walking round. People walking pensively past photographs, reconstructions: since there is nothing else. Photographs, photographs, reconstructions: since there is nothing else. Descriptions, since there is nothing else.” 

And yet, she clings to the attempt to use language and memory and her own ‘reconstructions’ of events in order to hold on to something rather than nothing. The repetition in the language use here is part of the effort to attempt to provide some sort of solidity and certainty; and it echoes the way in which we repeat remembered narratives of the past in an attempt to hold on to something of the past. 

What quickly becomes clear is that beyond the socio-political macro world, the filmmakers are intensely interested in the individual human experience. The long opening sequence juxtaposes the naked bodies of the lovers in all their vulnerability with footage of the aftermath of the atomic attack. The whole film might be seen as an examination of the human ability for love and tenderness, set against the equally powerful human ability for hatred and destruction. Time and again, we cut back to the lovers either from some image of physically scarred and maimed bodies or from the traumatised stare of a victim. The juxtaposing of images, and the setting of words against contrasting images, forms a key part of the film technique. As the voiceover describes flowers ‘springing reborn from the ashes’, we see images of doctors and nurses working on the burns of adults and children. 

From the first images, when we see only entwined parts of the bodies of the lovers and are denied an establishing shot, the viewer is constantly challenged to make sense of what she is seeing. If meaning exists, it is to be found somewhere within the complexity and the contradictions. 

The story of the woman’s experiences in Hiroshima is interrupted by flashbacks, which are used to intensify the sense of the character’s mental state; and yet, we are never entirely certain if any of this is fantasy rather than memory. ‘When you talk, I don’t know if you are lying or telling the truth’, says the man. To which he receives the enigmatic response, ‘I lie. And I tell the truth’. Of course, for Resnais and Duras, if what constitutes ‘knowledge’ is problematic and ‘memory’ is highly questionable, then the whole nature of ‘truth’ is, to say the least, rather tricky. 

Furthermore, the uncertainties attaching to communication mean there is always distance between people however close their bodies may be as lovers. Next morning he is asleep and she is up and on the balcony. She has a brief flashback, a memory of a dead man on the ground, her German lover in the war. She re-enters the room, her Japanese lover wakes, and instantly she asks, ‘Coffee?’ What is captured is how much both our memories and our minds are our own, and how they operate in parallel with and often dislocated from our day-to-day functioning selves. 

The greatest terror for our central female character is the way in which human beings inevitably forget. The immediate pain fades and we forget, both as individuals and collectively as societies. However intense the experience our memories always fade. ‘Like you’, says the woman, ‘I am endowed with memory. I know what it is to forget.’ The two aspects of human experience, ‘memory’ and ‘forgetting’, are yoked together so strongly that they are the same thing: memory is forgetfulness, to remember is to forget. The man’s response is, ‘No, you are not endowed with memory’. And, of course, he is right. Human beings do not have the ability to remember, they have the talent to forget. Interestingly, she is not really disagreeing with him. Like characters in a Samuel Beckett play they are coming at the same question from different angles, batting it back and forth between them.7 ‘Listen, I know’, she says, ‘I know everything; life went on’. And this is the point, she suggests, however horrific the experience may be, however traumatising, life will go on. The concept of ‘I know’ is usually highly problematic in that philosophically we might say it is impossible to ‘know’ anything; but, on all the evidence, this is one thing we can ‘know’ she goes on to suggest. It should not be possible after the death of a lover for life to go on, but it does; equally, it should not be possible after Hiroshima for another such event to take place, but it will. 

“Listen to me. I know this too: it will happen again.”

Notes 

1. This was opened in the Peace Memorial Park with its Memorial Cenotaph just four years before Hiroshima mon amour was filmed. 

2. ‘Awakening in the morning, the women found their hair had fallen out’, says the woman in voiceover, and the mere mention of ‘hair’ alongside images of women with apparently shaven heads creates an intertextual reference not only to newsreel footage of Holocaust death camps but also to Resnais’s earlier film, Nuit et Brouillard/Night and Fog (1956). 

3. In 1954, the United States exploded a 15- megaton (one megaton is an explosion equivalent to one million tons of TNT) nuclear bomb in the Marshall Islands. The radioactive fallout from this weapon was immense and dusted a Japanese boat, the Lucky Dragon, tuna-fishing 160 km from the test site. 

4. ‘The power relationships in the film are complex, since the narrative is centred in a Western character visiting Japan, yet that character is a woman, inverting a gendered hierarchy of unequal cultural relationships.’ (Scott Nygren, Time Frames: Japanese Cinema and the Unfolding of History, Minneapolis, MN, University of Minnesota Press, 2007, p. 187.) 

5. This is a particularly intense example of the problem with all forms of knowledge and the whole idea of what it means to ‘know’. When the man says he cannot imagine Nevers, she responds, ‘Nevers. 40,000 inhabitants. Built as a country seat’, as if encyclopaedic knowledge really helps someone to ‘know’ something. 

6. Her response is given over a black screen. 

7. ‘One must avoid thinking of the difficulties this world presents, otherwise it would be unbearable’, for example, could come straight from any dramatist working within what Martin Esslin classified as Theatre of the Absurd. 

Cast and Crew:

[Country: France and Japan. Production Company: Argos Films, Como Films, Daiei Studios and Pathé Entertainment. Director: Alain Resnais. Screenwriter: Marguerite Duras. Cinematographers: Sacha Vierny and Takahashi Michio. Music: Georges Delerue and Giovanni Fusco. Cast: Emmanuelle Riva (Woman/French actor/‘Nevers’), Eiji Okada (Man/Japanese architect/‘Hiroshima’).] 

Further Reading 

Kyo Maclear, ‘The Limits of Vision: Hiroshima Mon Amour and the Subversion of Representation’ in Ana Douglass (ed.), Witness and Memory: The Discourse of Trauma, New York and London, Routledge, 2003, pp. 233–48. 

Emma Wilson, Alain Resnais, Manchester, Manchester University Press, 2006. 

Source Credits:

The Routledge Encyclopedia of Films, Edited by Sarah Barrow, Sabine Haenni and John White, first published in 2015.

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Hiroshima mon amour essay

Hiroshima mon amour has beautifully converted the intricate the emotional and psychological problems of its protagonist on the celluloid. The graphics have been enabled by the Alain Resnais to epitomize the psychological complexity verbal expressions hardly explain. The movie provides the “visual exploration of Riva’s attempts to come to terms with her memories and her present love affair at a moment of emotional crisis. ” (Hiroshima mon amou, p. 6) The movies illustrates the metaphysical aspects of time i. e. unity of time, in a beautiful way.

In the apparent story of one day or a little, it has encompassed a time span of fourteen years in it. Some critics are of the view that too much subtleness and intellectual exercise has marred the cinematic illustration and led it to the level of abstractness. The love affair between a French actress Elle and Japanese architect Lui and its various ma thematic and consequential expressions are not single facets of the more philosophical and intellectual thought. It tries to locate the obscure parallels and juxtapositions between life and death, delight and misery, society and individual and East and West.

It juxtaposes the East and West socio-cultural manifestations through a sequence of intercut shorts of Hiroshima and Nevers. But at a more subtle level it juxtaposes the Riva’s past with her present. It tries to locate the working of inner recesses of mind in the psychological battle to get rid of the imposed past and self-discovery. The repetition of past images and it juxtaposition with present scenarios depicts the intellectual battle. “This theme of memory and the process of psychological accommodation to memory is the dynamic center of the film. Hiroshima mon amour is a film about memory. ” (Hiroshima mon amou, p8)

The celluloid presentation of conversion of agonizing nostalgia and painful memory into an aesthetic and ecstatic into an aesthetic and ecstatic experience in not a simple phenomenon as “a strip of celluloid moves ceaselessly through a projector gate, thereby allowing the viewer only a short period of time to react to the images on the screen. It is not necessarily the most suited to deep even tender lyrical reflection. ” (Hiroshima mon amou, p. 9) But Alain Resnais’ prowess creates a celluloid epitome of this transformation through integration of non-mainstream narrative, visual style and montage.

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The non-mainstream narrative is presented through interior dialogue of the characters. For example in a scene Riva starts talking o her mirror image in the bathroom of the Hotel New Hiroshima. Her tete-a-tete to her German lover and its juxtaposition with the Hotel New Hiroshima reveals a lot about this transformation. The address in non-mainstream narrative whereas it juxtaposition with hotel is visual artistry of Alain Resnais. Alain Resnais further illustrates the theme of transformation through effective utilization of motifs for example water. “Water is a total symbol in Hiroshima mon amour.

It is the setting and the emblem of love, both as creation and destruction. It is linked with death from the beginning of the film because of the persistent fear of radiation brought in by the rain and because of the dead fish from the sea. ” (Hiroshima mon amou, p. 8) It is juxtaposed with the distressing images from post-World War Il documentaries that portrays the horrors of victimization through radioactivity. The other conspicuous montage is the dome formed of skeletal of victims of nuclear war stretching from a surviving building to hub of the bomb blast, put adjacent to Riva’s extended fingers on her lover’s back in the act of love.

The constant use of clumsy hands, blood littered hands also symbolizes the human effort (clumsy hands) to destroy himself (blood littered hands). One of the most constant forms of theme and variation in Resnais’s works is manifest in techniques of interior duplication. Much of Hiroshima mon amour is structured on a carefully worked out system of doubles. There are two principal cities: Hiroshima and Nevers, two love affairs (In Hiroshima Riva is picked up twice in cafes. though the first encounter with Okada is only alluded to), two major periods of time, and many claim that there are even two films.

(Hiroshima mon amou, p. 18) The movie further explores the correlation between history and body. (The Literature and the Enactment of Memory, p. 26) As stated earlier, Riva’s painful memories turns into an aesthetic experience. Same is experienced buy history that after visiting the pathos and miseries of war, a 1959 Hiroshima depicts a new beginning. It not the beginning of Riva’s independence from past but also of history. As Interior monologue has been a steady technique used by Alain Resnais to demonstrate their characters’ inner states, so is the exterior of the city to show the new beginning.

It is epitomized through the neon lights in the night. The idea of momentary character of subsistence is reinforced by inter-cutting the early scenes i. e. “post-bombing stills and quasi-realistic newsreel footage”. The visual style is equal to literary device of stream of consciousness that disjoints the times but “The narrative structure of Hiroshima mon amour is [made] unified in part because of the mechanical repetition of a number of thematic elements: hands. Hair bicycles water. watches, and clocks, and also through the use of musical leitmotifs on the sound track.

” (Hiroshima mon amou, p. 18) Characters are such drawn that they illustrate the emotional and psychological complexities. The acting of protagonists, Emmanuelle Riva, Eiji Okada, is marked with sound presentation of internal emotional trauma. In Hiroshima Mon Amour, Resnais and Marguerite Duras, not only follow the path of modern writers as Marcel Proust, Albert Camus, James Joyce, Virginia Woolf, and Bergson by employing stream of consciousness instead oif the conventional linear narrative style visually, but they have personified their modern thematic expressions especially human isolation .

Consequently, Hiroshima Mon Amour explores, in its theme and tone, the lives of people desperately alienated; they are not separated in their physical domains but more at emotional and psychological domains. And this separation and isolation is manifested not only by story but also by the form of the movie.

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DVD of the Week: “Hiroshima, Mon Amour”

The French director Alain Resnais was thirty-seven when he directed his first feature film, “Hiroshima, Mon Amour” (which I discuss in this clip). He was already burdened by memory, which has been the most consistent and deeply reworked theme of his entire career (a career that continues to this day, as with his most recent film, “ You Ain’t Seen Nothin’ Yet ,” which was shown at the New York Film Festival last fall).

For Resnais, personal memory and historical memory, in their various forms, are inseparable. In “Hiroshima, Mon Amour,” a French actress (played by Emmanuelle Riva—who, now eighty-five, is up for the Oscar for Best Actress this year for her role in Michael Haneke’s “Amour”) is in Hiroshima to make a movie promoting peace. There, she visits the museum and tours the city in order to immerse herself in the specifics of its recent devastation. She also has an affair with a Japanese man, whose questions about her past bring up her own experiences in the dark days of the German occupation of France, which overlap with the story of Hiroshima and with this very love story.

The text was written by Marguerite Duras, one of France’s greatest modern novelists—but, Resnais, speaking last year with Michel Ciment in an interview on France Culture , explained that the literary source for all of his movies has been not novelistic but theatrical. He said, “I like the cinema to have the ring of theatre” (that’s the explicit basis for “You Ain’t Seen Nothin’ Yet”). Discussing “Hiroshima, Mon Amour,” Resnais said, “Marguerite Duras, for me, is ‘The Square’”—a novel written in dialogue form—“she’s as much an author for the theatre.” It’s certainly true that Duras’s novels, even the ones not written in dialogue, have a unique, incantatory tone. It’s no surprise that she ultimately became a movie director whose films feature distinctively rich and iconic dialogue—or that her most famous work, “The Lover,” is a modern masterwork expressly on the theme of memory. Then there’s Proust; then there’s the Cinémathèque Française and the French New Wave, with its fanatical absorption in (and of) the history of cinema, culminating in Jean-Luc Godard’s magisterial video essay “Histoire(s) du Cinéma.” What is it about France, history, and memory? What induces so many of its artistic luminaries to define themselves in terms of the personal, cultural, and political past?

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« Oppenheimer » diffusé au Japon, le seul pays à avoir été frappé par l’arme atomique

Il a fallu attendre huit mois pour que le film oscarisé de Christopher Nolan, qui raconte la genèse de la bombe atomique, soit projeté au Japon. Pendant la seconde guerre mondiale, 214 000 personnes avaient été tuées à la suite du largage de deux bombes sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki.

Le Monde avec AP et AFP

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hiroshima mon amour essay

Un film attendu et redouté par les Japonais. Le film Oppenheimer , de Christopher Nolan , est sorti dans les salles nippones vendredi 29 mars. Consacré au physicien américain Robert Oppenheimer, père de la bombe atomique, le long-métrage de trois heures a connu un large succès dans le monde entier. Il a, par ailleurs, remporté sept statuettes lors de la dernière cérémonie des Oscars , dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Le long-métrage était sorti dans de nombreux pays à l’été 2023 en même temps qu’un autre blockbuster, la joyeuse comédie de Greta Gerwig Barbie , suscitant à cette occasion d’innombrables mèmes sur Internet. Des images combinant les deux films avaient choqué l’opinion publique au Japon, seul pays à avoir été frappé par l’arme atomique en août 1945, durant la seconde guerre mondiale. Plus de 214 000 personnes avaient été tuées à la suite du largage de bombes atomiques sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki.

Au Japon, il a donc fallu attendre près de huit mois pour que le film soit projeté. Aucune raison officielle n’a été avancée pour expliquer ce délai, ce qui a alimenté les spéculations selon lesquelles le film était trop sensible pour sortir dans le pays.

Un film « centré sur l’Amérique »

Au début de mars, une avant-première du film avait été organisée dans la ville d’Hiroshima afin d’évaluer la réaction du public avant sa sortie officielle. L’ancien maire d’Hiroshima Takashi Hiraoka s’était exprimé à cette occasion. « Du point de vue d’Hiroshima, l’horreur des armes nucléaires n’a pas été suffisamment décrite » , avait-il déploré, rapporte le média japonais Asahi Shimbu n . « Le film a été réalisé de manière à valider la conclusion selon laquelle la bombe atomique a été utilisée pour sauver la vie des Américains. »

Une autre habitante d’Hiroshima, Kyoko Heya, interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), a également estimé que le film était « très centré sur l’Amérique » mais a toutefois souhaité « que beaucoup de gens  [le]  regardent » afin d’engager des discussions sur les armes atomiques.

Toshiyuki Mimaki, président d’une association de victimes et qui a survécu au bombardement d’Hiroshima quand il avait 3 ans, a, lui, regretté, auprès de l’Associated Press (AP) que les conséquences des armes atomiques sur le terrain ne soient pas été abordées : « Pendant tout le film, j’ai attendu et attendu que la scène du bombardement d’Hiroshima se produise, mais cela n’a jamais eu lieu » , a-t-il confié.

Absence d’images des victimes

Oppenheimer ne décrit pas les ravages des deux bombes, qui ont tué instantanément quelque 100 000 personnes avant d’entraîner la mort de milliers d’autres, pour la plupart des civils, dans les jours qui ont suivi dans les deux villes japonaises. Le film se concentre sur le personnage de Robert Oppenheimer, son cheminement et ses conflits internes.

Le long-métrage a également été projeté en avant-première à Nagasaki, où Masao Tomonaga, 80 ans, un autre hibakusha (survivant de la bombe), a, lui, déclaré avoir été impressionné par le film. « J’avais pensé que l’absence d’images de survivants de la bombe atomique était une faiblesse » , a dit M. Tomonaga à l’AFP, qui avait 2 ans au moment du bombardement, et qui est par la suite devenu chercheur pour étudier la leucémie causée par les radiations. « Mais en fait, les déclarations d’Oppenheimer dans des dizaines de scènes montrent le choc qu’il a ressenti face à la réalité du bombardement atomique. Cela m’a suffi » , a-t-il ajouté.

La diffusion d’Oppenheimer peut aussi être l’occasion pour des réalisateurs japonais de se réapproprier cette histoire. C’est le souhait de Takashi Yamazaki, réalisateur de Godzilla Minus One − Oscar des meilleurs effets visuels en 2024 − qui évoque aussi l’apparition de l’arme nucléaire. Dans ce film, M. Yamazaki fait de cette dernière un objet fantastique, responsable de l’apparition du kaiju (« monstre » en japonais). « Je pense qu’il faut une réponse du Japon à Oppenheimer. Un jour, j’aimerais faire ce film », a-t-il déclaré lors d’un échange en ligne avec Christopher Nolan cité par AP.

Le martyr d’Hiroshima avait été porté à l’écran avec Hiroshima, mon amour , du réalisateur Alain Resnais, coproduction franco-japonaise sur un scénario de Marguerite Duras. Le film avait été présenté au Festival de Cannes en 1959, mais il avait été écarté de la compétition en raison de pressions américaines.

Rectificatif le 29 mars à 13 h 50 : correction du nom du réalisateur de Hiroshima, mon amour .

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COMMENTS

  1. Résumé de Hiroshima mon amour de Marguerite Duras

    Synopsis. À Hiroshima, en 1957, une actrice française vient pour tourner un film sur la paix. La veille de son départ, elle rencontre un Japonais, et ils vivent une brève histoire d'amour. Malgré la tragédie qui plane sur Hiroshima, leur liaison met en lumière la nature universelle de l'érotisme, de l'amour et du malheur.

  2. Hiroshima mon amour, de Marguerite Duras

    Résumé. Août 1957. L'action raconte l'histoire d'amour que va vivre une jeune femme française, actrice, et un japonais, architecte, qui se rencontrent pour les besoins du tournage d'un film sur Hiroshima et les dégâts qu'on engendré les explosions de la bombe nucléaire.

  3. Hiroshima, mon amour

    Hiroshima, mon amour (二十四時間の情事, Nijūyoji-kan no jōji?, litt. Une liaison de 24 heures ) est un film franco - japonais d' Alain Resnais sorti en 1959 . Le scénario est signé de la romancière Marguerite Duras , qui y évoque le thème de la mémoire, riche dans son œuvre.

  4. Hiroshima mon amour

    Résumé : Au cours du tournage d'une coproduction sur la paix, une comédienne française noue une relation éphémère mais passionnée avec un Japonais.

  5. HIROSHIMA MON AMOUR

    Deux traumatismes qui tentent de se rejoindre et de se reconnaître. Le film s'ouvre sur une séquence magnifique : un couple s'enlace, tels deux amants de Pompéi à la peau poudreuse et scintillante. L'amour est plus fort que la mort, affirme d'emblée Resnais.

  6. Hiroshima mon amour: Time Indefinite

    Hiroshima mon amour 's status as a milestone in film history is both a blessing and a curse. It can be hard for new audiences to find their way to the actual movie, buried as it is beneath its own daunting reputation, monumental subject matter, and high-cultural pedigree.

  7. Hiroshima, mon amour

    Un fulgurant poème de passion et de destruction. « Hiroshima repousse les limites du cinéma. » (Jean-Luc Godard) « Le sujet lui-même mêle une aventure passionnelle entre une jeune française et un architecte japonais à un réquisitoire antinucléaire aussi violent que pouvait l'être Nuit et brouillard vis-à-vis des camps d'extermination nazis.

  8. Hiroshima mon amour (1959)

    A French actress (Emmanuelle Riva) and a Japanese architect (Eiji Okada) engage in a brief, intense affair in postwar Hiroshima, their consuming mutual fascination impelling them to exorcise their own scarred memories of love and suffering.

  9. Hiroshima, mon amour

    3,7 3635 notes, 123 critiques. Mes amis. -- Voir sur Mubi VOD. noter : Envie de voir. Rédiger ma critique. Synopsis. Une actrice se rend à Hiroshima pour tourner un film sur la paix. Elle y...

  10. Critique : Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais

    Ouvrant la voix à L'Année dernière à Marienbad, réalisé deux ans plus tard, Hiroshima mon amour est un film torturé, emprunt des blessures physiques de chacun, des séquelles d'une guerre que l'on tentait d'oublier vaille que vaille.

  11. Hiroshima mon amour

    Hiroshima mon amour (French pronunciation: [iʁoʃima mɔ̃n‿amuʁ], lit. Hiroshima, My Love , Japanese : 二十四時間の情事 , romanized : Nijūyojikan no jōji , lit. 'Twenty-four hour love affair'), is a 1959 romantic drama film directed by French director Alain Resnais and written by French author Marguerite Duras .

  12. Hiroshima Mon Amour Essay

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  13. Hiroshima mon amour

    With an innovative flashback structure and an Academy Award-nominated screenplay by novelist Marguerite Duras, HIROSHIMA MON AMOUR ("Hiroshima My Love") is a moody masterwork that delicately weaves past and present, personal pain and public anguish.

  14. Hiroshima Mon Amour Summary

    Hiroshima Mon Amour, although a film lasting 90 minutes, recounts some of the conversations between the lead actor and actress, simply referred to as "Him" or "Her"; "Elle" and "Lui" in French. Elle is a young actress looking for a dazzling film career in the aftermath of the war, and decides to go to Japan.

  15. Hiroshima, mon amour de Alain Resnais (1959)

    Analyse et critique. Un homme - un Japonais ( Eiji Okada) - et une femme - une Française ( Emmanuelle Riva) - s'étreignent dans une chambre d'hôtel. Celle-ci raconte à son amant le parcours commémoratif qu'elle effectua les jours précédents dans Hiroshima.

  16. Hiroshima Mon Amour Essay Questions

    1. Why did the women in Hiroshima and near Hiroshima lose their hair? The bomb that destroyed Hiroshima was an atomic one. The ones who were in its range were killed immediately but its effect was obvious even years later because many people were affected by the radiations.

  17. Alain Resnais, "Hiroshima mon amour" : analyse séquentielle

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  18. Alain Resnais, cinéaste de la mémoire #1

    1) Se souvenir pour oublier. Qu'est-ce que la mémoire ? Une forme d'oubli… Duras, scénariste d'Hiroshima mon amour (HMA), partage au cours d'une interview sa conception de la mémoire : « La mémoire, c'est toujours pareil: une sorte de tentative, de tentation d'échapper à l'horreur de l'oubli. […] La mémoire, de toute façon, est un échec.

  19. Hiroshima mon amour

    Summary: A Japanese man and a French woman meet and become lovers in Hiroshima in 1959. The woman is in Japan to act in a film aimed at promoting peace. The intensity of this brief love affair allows her to revisit the trauma of her first love at the age of 18 with an occupying German soldier in Nevers in France during the Second World War.

  20. PDF « Dialogue » du début d'Hiroshima mon amour d'Alain Resnais

    même j'ai eu l'illusion devant Hiroshima que jamais je n'oublierai. De même que dans l'amour. J'ai vu aussi les rescapés et ceux qui étaient dans les ventres des femmes de Hiroshima. J'ai vu la patience, l'innocence, la douceur apparente avec lesquelles les survivants provisoires de Hiroshima s'accommodaient d'un

  21. Hiroshima mon amour

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